Fête de la Saint-Nicolas le 7 décembre 2022

Les amis du jumelage ont fêté la Saint-Nicolas avec du vin chaud et du Stollen. Celui-ci a été très apprécié, car il n’en est pas resté !

Photo Rebecca Loy
Photo Rebecca Loy
Photo Rebecca Loy
Photo Thibaut Drouet

3 avis sur “Fête de la Saint-Nicolas le 7 décembre 2022

  1. Ayant fait mes études à Lille, la Saint-Nicolas était la fête des étudiants. Il faut avouer que c’était assez chaud en ville !!
    Un ami de cette époque m’a transmis tout une analyse de Saint Nicolas que je vous propose. Il a aussi fait des commentaires sur Saint Eloi, Sainte Barbe et aussi Saint Catherine, personnages très présents dans la culture nordiste.

    Saint NICOLAS

    Ci-contre le Saint Nicolas Néerlandais.

    Ci-contre avec le Père Fouettard grimé en noir

    Dates des Fêtes de Saint-Nicolas
    5 décembre aux Pays-Bas
    6 décembre dans les autres pays occidentaux
    19 décembre en Serbie, Ukraine et Russie
    8 mai dans la ville de Bari en Italie

    La Saint NICOLAS est une fête mettant en scène ce personnage légendaire, inspiré des évêques Lyciens du 3ème siècle, Nicolas de MYRE et Nicolas de SION, dont les traditions hagiographiques, c’est-à-dire qui traite de la vie des Saints, se confondent depuis le dixième siècle …
    Lors des célébrations, dont le déroulement peut différer selon les régions, Saint Nicolas récompense les bons comportements des enfants en les gratifiant de cadeaux ou de friandises, souvent assisté d’un « compagnon » à l’allure menaçante, qui est chargé de punir ceux qui n’ont pas été sages.
    Cette tradition, vivace dans de nombreux pays d’Europe, se déroule dans les jours précédant le 06 décembre, jour de célébration du saint dans les églises chrétiennes, ou le 19 décembre du calendrier julien pour l’Église orthodoxe.
    La fête de « la Saint-Nicolas d’été », relativement méconnue, traditionnellement instituée le lundi de Pentecôte, commémore la translation des reliques de saint Nicolas, en 1087, depuis MYRE jusqu’à BARI et par extension celle de BARI jusqu’à la Basilique de Saint-Nicolas de Port.
    Dès le Xème siècle, une relique, une phalange du Saint fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au saint, à Saint-Nicolas-de-Port.
    Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, le culte de saint Nicolas se répandit très rapidement au-delà des frontières du Duché de Lorraine et, notamment, outre-Rhin où la tradition demeure également très vive.
    Vénéré et très souvent invoqué, il deviendra très rapidement le saint patron de la Lorraine.

    Saint Nicolas et Zwarte Piet aux Pays-Bas. À la différence de la majorité des régions françaises, et notamment des traditions alsaciennes, le père fouettard néerlandais est traditionnellement grimé en noir.

    Le Père Fouettard.
    Une légende à vous raconter le soir avant de vous endormir !!!
    Vers le XI ème siècle apparaît une légende qui semble forgée sur la combinaison d’un « malentendu littéraire », transformant « trois innocents » protégés par le saint en « trois enfants », et d’un « malentendu iconographique », dans lequel ces trois innocents incarcérés deviennent trois enfants dans un cuveau. Ces deux malentendus constituent le terreau d’une légende qui se développe particulièrement dans les régions franco-allemandes.
    La légende veut ainsi que, l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdent sur le chemin du retour; et attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchent et frappent à la porte. L’homme qui leur ouvre, Peter Scharwtz, boucher de son état, accepte de leur donner l’hospitalité pour la nuit.
    En fait, sitôt les enfants entrés, il les tue, puis, à l’aide d’un grand couteau, les coupe en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir, afin d’en faire du petit salé.
    Saint Nicolas, chevauchant son âne, passe par là et frappe à son tour à la porte du boucher.
    L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convie à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprend qu’il est découvert et, pris au piège, avoue tout. Le saint homme étend alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.
    Saint Nicolas enchaîne ensuite le boucher à son âne et le garde auprès de lui pour le punir.
    Celui-ci devient le Père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne en somme tout l’opposé de Saint Nicolas, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque, mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel, Saint Nikolaus devint Santa Klau, et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.
    C’est la Fête. Au XXIème siècle, la Saint-Nicolas est toujours fêtée dans un grand nombre de pays d’Europe, parmi lesquels : la France, l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, la Croatie, l’Autriche…
    Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et de grands pains d’épices.
    Dans la Flandre française, le Hainaut français, le Boulonnais, l’Artois, la Lorraine, la Belgique et la ville suisse de Fribourg, dont il est le saint Patron, saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre.

    En Alsace, le Père Fouettard est déguisé de manière à passer pour un Alsacien rustre, bruyant et rural ne s’exprimant souvent qu’en dialecte ou par des grognements, à l’inverse du Saint Nicolas qui s’exprime en français
    Il est souvent muni d’une chaîne ou d’un fouet et entre dans les villes de manière bruyante et terrifiante en criant et en faisant claquer sa chaîne ou son fouet.
    Dans certaines régions, le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.

    Le Père Fouettard ou « Pierre le Noir », textuellement en néerlandais. Hans Trapp en alsacien, « Houseker » en luxembourgeois est vêtu d’un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, porte parfois un fouet et un sac. Il n’a pas le beau rôle puisqu’il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n’ont pas été sages ou de les emporter dans son sac. Il donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons ou quiche.
    Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.
    Aux Pays-Bas et en Belgique, le Père Fouettard est grimé en noir et habillé de vêtements colorés de pages.
    Il porte parfois de gros anneaux dans les oreilles et est traditionnellement coiffé d’une perruque crépue.
    Dans certains pays, comme les Pays-Bas, l’usage qui consiste à faire incarner « Zwarte Piet » par un homme noir ou grimé en noir suscite la polémique. Cette pratique est considérée raciste par des associations et par l’ONU. En France, le père Fouettard est représenté différemment. C’est un homme blanc, hirsute, sale et caché sous une capuche.

    BELGIQUE et PAYS-BAS
    Chez les néerlandophones, Saint Nicolas est appelé Sinterklaas, et comme aux Pays-Bas, il débarque d’un bateau venu d’Espagne monté sur un cheval blanc. Chez les francophones, il se déplace avec un âne. Il est accompagné d’un Père Fouettard, aussi appelé « Hanscrouf » ou « Zwarte Piet ». Parfois, il y a deux « Pères Fouettard ».
    Au nord comme au sud du pays, il vient la nuit du 5 au 6 décembre pour déposer cadeaux et friandises, dans les souliers des enfants sages, soit des figurines en chocolat, des nic-nacs ou des spéculoos à son effigie.
    Il est de tradition de laisser un bol d’eau ou de lait et une carotte devant la cheminée de la cuisine ou du salon pour l’âne, et un verre d’alcool pour le saint. Il est de tradition de manger des cougnous lors de la Saint-Nicolas.
    Saint Nicolas passe, début décembre, dans les écoles ou dans les centres publics pour demander aux enfants quels cadeaux ils désirent, pour voir s’ils ont été sages pendant l’année, et pour leur donner des friandises. Les enfants sont souvent invités à rédiger une lettre qu’ils adressent au « grand saint ». Un service de la poste belge répond gratuitement aux enfants qui lui envoient une lettre à l’adresse Rue du Paradis no 1, 0612 CIEL
    Plusieurs semaines avant l’arrivée du grand saint, les écoliers se doivent de déposer une paire de chaussures chaque soir devant la porte de leur chambre. Ceux qui ont été sages découvrent chaque matin une friandise typique différente chaque jour : massepain, chocolat, clémentine, guimauve, etc.

    La Saint-Nicolas en Belgique est également une tradition estudiantine qui veut que l’on dépose une assiette ou une paire de chaussures la veille devant sa porte et que chaque « cokoteur », locataire de chambre d’étudiant, cothurne y dépose discrètement des friandises.
    À Mons, à Bruxelles, à Liège et à Namur, il existe aussi la Saint-Nicolas des étudiants. Un cortège défile dans la ville avec des chars, et les étudiants collectent des piécettes auprès des passants et devant les écoles secondaires pour s’offrir des bières lors de la « guindaille » qui clôture la journée.
    Dans certaines universités et établissements d’enseignement supérieur, un étudiant, souvent faisant partie du comité estudiantin, se déguisait en saint Nicolas et passait ce jour-là d’auditoire en auditoire pour fêter saint Nicolas avec tous les étudiants présents.

    FRANCE.
    Saint-Nicolas est particulièrement fêté dans le nord et l’est de la France.
    De manière généralisée en Alsace, Lorraine, Ardennes, Hauts-de-France et Franche-Comté et de manière plus diffuse dans le reste du pays.
    Lors de sa « tournée », saint Nicolas distribue traditionnellement une orange et du pain d’épices portant son effigie, de façon plus occasionnelle et moderne, des pots pour bébé ou des gâteaux gras. Le Père Fouettard, ou le Boucher, vêtu de noir et porteur d’un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l’accompagne, et distribue une trique, une branche de son fagot, aux enfants qui n’ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture, foin, paille, carotte ou grain pour l’animal.
    Au matin, ils trouvent les friandises, ou la trique, à la place de ce qu’ils ont préparé pour l’âne.

    LORRAINE.
    En Lorraine, la fête a une importance particulière, car saint Nicolas est le patron de la région depuis 1477.
    En effet, alors que la Lorraine était occupée par la Bourgogne, le duc René II demanda la victoire à saint Nicolas.
    À la suite de la victoire de la bataille de Nancy, saint Nicolas deviendra patron de la Lorraine et des Lorrains.
    Jusque vers les années 1960, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël. De nos jours, dans certaines familles lorraines, la tradition des cadeaux se fait à la Saint-Nicolas et non à Noël, voire parfois aux deux fêtes. Dans toutes les villes, et notamment à Metz, Nancy, Épinal, Saint-Dié, Bar-le-Duc, Verdun, le défilé de saint Nicolas est devenu une tradition au fil du temps, le 1er samedi ou le 1er dimanche de décembre.
    Parfois monté sur un âne, il est suivi du sombre père Fouettard.
    Il passe de porte en porte, dans les villages, afin de rendre visites aux enfants. C’est souvent l’occasion, même dans les communes les plus modestes, d’organiser quelques festivités pour les enfants du village. Nicolas et son acolyte le père Fouettard visitent également les écoles de Lorraine, distribuant quelques friandises aux écoliers.
    En Lorraine germanophone, où on l’appelle Nikloos ou Nigloos, le saint visite les maisons le 5 décembre au soir ; il est souvent accompagné de son âne et, malheureusement, parfois, de son alter ego maléfique, Rubbelz (Robert à la fourrure), personnage à la barbe noire, le visage caché sous une capuche sombre, traînant une chaîne au cliquetis sinistre. Les enfants peu méritants ne trouvent alors dans l’assiette qu’ils ont posée près d’une porte qu’un présent bien décevant ; une Ruud, une verge ou un Risser-bääse, un petit balai de sorcière. Saint Nicolas distribue plutôt des friandises, alors qu’à Noël, Chréschkinnche, littéralement « le petit enfant Jésus », représenté jusque dans les années 1950 sous les traits d’une jeune fille vêtue d’une longue robe blanche et coiffée d’un chapeau de paille recouvert d’un voile, distribue les cadeaux.
    Dans beaucoup d’écoles lorraines, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers.
    Les fêtes de Saint-Nicolas à Nancy sont inscrites à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2018
    Cette fête de la Saint-Nicolas « d’été », relativement méconnue, commémore la translation des reliques de saint Nicolas, en 1087, depuis MYRE jusqu’à BARI et par extension celle de Bari jusqu’à la Basilique Saint-Nicolas de Port.
    La date de la célébration est traditionnellement instituée le lundi de Pentecôte.

    ALSACE.
    En Alsace, terre de tradition germanique, saint Nicolas y est fêté depuis le Xe siècle et passe le 6 décembre pour récompenser les enfants méritants en leur offrant des friandises et des cadeaux (traditionnellement un pain d’épices et une orange). Il est aidé par son âne et est accompagné par le Hanstrapp (Hans Trapp ou Rupelz) ou père Fouettard, chargé de punir ceux qui n’ont pas été sages. Le Hans Trapp les menace de les emmener dans son sac s’ils ne promettent pas d’être sages.
    Il est de coutume de laisser quelques carottes pour l’âne ainsi qu’une boisson et un biscuit pour saint Nicolas, devant la porte.
    De nombreuses villes alsaciennes organisent des marchés de la Saint-Nicolas au début du mois de décembre. Le marché de Noël de Strasbourg fut longtemps appelé ainsi.
    En Alsace, la brioche de la Saint-Nicolas s’appelle Männele dans le Bas-Rhin et Mannala dans le Haut-Rhin.

    NORD – PAS DE CALAIS
    En Flandre française, en Hainaut français, en Artois et dans le Boulonnais, Saint Nicolas défile dans les rues début décembre avec le Père Fouettard et les Géants locaux, distribuant des bonbons aux enfants.
    Certains de ces défilés réunissent plusieurs milliers de spectateurs chaque année.
    Dans les années 1500, la fête de Saint-Nicolas à Dunkerque est ainsi décrite :
    « Le 5 décembre, veille de la fête de la Saint-Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient, parmi eux, un évêque. Toute la journée du 6 décembre, l’élu avait le titre et les immunités d’évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d’y contribuer à sa manière, l’échevinage lui faisait délivrer deux kannes de vin soit 6 litres. »
    En date du 6 décembre 1519, les archives de la Commission historique du Nord nous disent : 
    « Décembre 1519 – Étant le jour de la Saint-Nicolay présenté à l’évêque des écoliers, lequel a donc teint sa fête selon la coutume, deux kannes de vin à viij s. le pot, xxxij s. »

    FRANCHE-COMTE.
    En Franche-Comté, saint Nicolas passe également le 6 décembre pour rendre visite aux enfants sages accompagné de son âne et du Père Fouettard. En Franche-Comté comme dans certaines régions allemandes, le Père Fouettard est parfois représenté sous les traits d’une vieille femme mi-fée, mi-sorcière. Dans toute la région, des marchés de la Saint-Nicolas sont organisés, notamment dans les grandes villes comme Besançon ou Montbéliard. La Franche-Comté possède aussi ses brioches de la Saint-Nicolas, comme le Männele alsacien, aussi appelé « Jean Bonhomme ».
    PARIS.
    A l’initiative de Mathias Lucien Rapeaud, Directeur général de Nancy Tourism, de Sébastien Gaudard pâtissier et de l’Association des Lorrains de Paris, les fêtes de saint Nicolas sont organisées depuis 2015 rue des Martyrs en présence du saint et de son âne, qui remontent la rue en distribuant les bonbons chers aux enfants.

    HONGRIE.
    En Hongrie, les enfants laissent leurs bottes sur le rebord de la fenêtre le soir du 5 décembre. Le lendemain matin, saint Nicolas (Szent Miklós traditionnellement, mais plus communément connu sous le nom de – Mikulás – aura déposé des bonbons et des cadeaux s’ils ont été gentils, et un bâton – virgács – s’ils ont été méchants …

    RUSSIE.
    Chez les orthodoxes russes, la vénération de Saint Nicolas de Myre, le saint patron de la Russie, et les célébrations liées à ce saint sont à rapprocher, selon Louis-Jean Guénebault, avec le patriarche de Constantinople Nicolas II Chrysobergès, également un saint, qui aurait consacré le premier évêque du territoire russe, Léonce, en 992.

  2. Quel dommage de n avoir pas pu être à vos côtés comme cela était initialement prévu!
    Ce sera pour l année prochaine…

  3. Bonjour les Rouennais
    Dans ma nouvelle vie “caladoise” (de Villefranche sur Saône pour ceux qui ne savent pas !!) je regarde toujours les informations qui seraient intéressantes dans le cadre du Jumelage.
    Eh bien, bien que l’on soit loin des contrées de l’Est, j’ai trouvé un article sur Saint Nicolas dans une revue locale.

    Et de plus, comme nous sommes dans la capitale du Beaujolais, il y a une recette de “Vin chaud”‘ (bon ils ne connaissent pas “Glühwein”. Peut-être sera-t-elle utile pour l’an prochain !!

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